Les experts recommandent les instruments les plus avantageux pour ceux qui ne savent pas où investir leur argent ; ils recommandent de se former à la finance. Pour les jeunes, épargner est devenu davantage un acte de survie qu’une stratégie planifiée. Dans leur quête pour protéger la valeur de leur argent, des méthodes et des habitudes reflétant à la fois l’ingéniosité et le manque de culture financière d’une génération qui a grandi dans un contexte d’instabilité chronique apparaissent. Malgré le ralentissement de l’inflation ces derniers mois, continue de traverser une période économique où, pour beaucoup, épargner consiste davantage à éviter des pertes immédiates qu’à se constituer un patrimoine à long terme. C’est pourquoi de nombreux jeunes se réfugient dans des méthodes traditionnelles sans explorer d’alternatives qui pourraient leur offrir de meilleurs rendements. Parmi les erreurs les plus courantes, on peut citer : ne pas tenir de registre des dépenses ; laisser ses économies en pesos immobilisées sur des comptes qui ne rapportent pas d’intérêts, perdant ainsi de la valeur face à l’inflation ; se fier exclusivement à des méthodes traditionnelles telles que l’épargne en dollars sans se familiariser avec les instruments d’investissement ; et la méconnaissance des outils financiers disponibles. Face à ce problème, les experts affirment qu’il s’agit d’erreurs fréquentes, mais qui peuvent être évitées en prenant certaines précautions. Lorena Malatesta, vice-présidente du marketing chez IOL Inversiones, explique : « Les jeunes ont tendance à épargner sans objectif précis ni planification claire. Ils essaient de mettre de côté ce qui leur « reste » à la fin du mois sans définir de montant fixe. De plus, ils ne font pas la différence entre épargner et préserver la valeur de leur argent. Beaucoup choisissent de laisser leur argent dormir sur des comptes bancaires qui ne rapportent rien ».
Les recommandations des experts
Parmi les conseils les plus fréquents, on trouve : diversifier ses revenus et ne pas concentrer tout son argent dans un seul instrument, éviter de le laisser en espèces et sans mouvement, penser à court, moyen et long terme pour choisir les meilleures alternatives en fonction de chaque objectif, et surtout, s’éduquer financièrement.
Nery Persichini, responsable de la recherche et de la stratégie chez GMA Capital, résume : « La formule qui fonctionne consiste à s’appuyer sur des véhicules d’investissement dont la stratégie et la devise sont alignées sur les objectifs de chaque jeune ».
Il existe différentes méthodes d’investissement qui peuvent s’avérer plus avantageuses pour ce segment. Tout d’abord, il faut mettre de l’ordre dans ses finances personnelles et séparer un pourcentage spécifique de ses revenus destiné à l’épargne. De nombreux jeunes choisissent d’acheter des dollars (officiels ou MEP) pour se protéger de la volatilité du peso, même si cette protection ne génère pas de revenus.
À un autre moment, l’utilisation de portefeuilles virtuels aurait été une excellente ressource, car il s’agit d’un instrument financier qui offre une rémunération quotidienne sur le solde, généralement supérieure à celle d’un compte bancaire traditionnel, et avec une liquidité immédiate. Le problème est que, à partir du 1er août, le rendement des marchés monétaires proposés par les portefeuilles virtuels va diminuer en raison d’une augmentation des réserves obligatoires de ces fonds décidée par la Banque centrale (BCRA), qui les fera passer de 20 % à 30 %.
En revanche, vous pouvez envisager d’utiliser des fonds communs de placement (FCI), qui présentent un faible risque et battent généralement l’inflation à court terme. Bien que les deux soient des véhicules d’investissement collectif, les FCI permettent d’accéder à de multiples actifs, diversifiant ainsi les investissements.
« Aujourd’hui, beaucoup de gens, depuis leur home banking, ont recours aux fonds communs d’investissement proposés par les banques, qui sont un substitut aux dépôts à terme et très pratiques à mettre en œuvre, car ils permettent de disposer plus rapidement de l’argent », explique Camilo Tiscornia, directeur de C&T Asesores Económicos.
Pour ceux qui sont prêts à assumer un niveau de risque plus élevé, il existe des obligations et des actions, qui permettent d’investir sur le marché boursier local ou même via des cedears. Selon M. Malatesta, les FCI et les cedears constituent des options intéressantes pour les jeunes : « Les FCI sont idéaux pour ceux qui veulent investir, mais ne savent pas par où commencer ou ne se sentent pas à l’aise pour choisir les actifs à acheter, car ils sont gérés par une équipe d’experts. D’autre part, les cedears permettent d’investir dans des entreprises leaders mondiales, en accédant au rendement de ces actifs en dollars [indexés sur le CCL]. Ils sont très prisés par les jeunes qui cherchent à protéger leur capital tout en participant à des entreprises bénéficiant d’un soutien mondial ».
Enfin, il existe l’option des cryptomonnaies. De nombreux jeunes achètent des USDT ou d’autres stablecoins (cryptomonnaies stables, indexées sur le dollar) pour se protéger contre l’inflation locale, même si les spécialistes avertissent que, pour ceux qui ne disposent pas de solides connaissances du marché, elles peuvent comporter des risques plus élevés en raison de leur volatilité.